Discipline d’origine de l’Ouzbékistan,le kourach ou Kurash, mot ouzbek signifiant ‘’Lutte’’ est un style de lutte traditionnelle d’Asie Centrale,essentiellement en Ouzbékistan.
Vieux de plus de 2500 ans, on retrouve sa trace dans les dessins et écrits sous le temps de l’empereur Tamerlan. Ce sport est très pratiqué en Ouzbékistan où les tournois rassemblent des milliers de spectateurs (jusqu’à 30.000 à Tachkent, la capitale).Depuis la chute de l’URSS et l’indépendance de la République d’Ouzbékistan, un ancien judoka et samboïste célèbre dans son pays, Komil Yusupov, a réunifié les différents styles régionaux de lutte et en a fait un sport international, codifié et exportable sur toute la planète. C’est ainsi qu’est né, en 1997, l’international kurash Association (IKA), nouvelle fédération internationale qui comptait en 2007, 82 nations affiliées. Les tournois internationaux, championnats continentaux et mondiaux se déroulent régulièrement à travers le monde. Son introduction récente aux Jeux asiatiques et africains en tant que sport de démonstration le pose comme un futur prétendant aux jeux olympiques. C’est surtout son grand dynamique, sa vitesse d’exécution et son côté spectaculaire qui le rendent populaire. Son style et la veste utilisée le font ressembler au ‘’judo traditionnel’’, mais il est bien plus ancien, à croire que Jigoro Kano, fondateur du judo, s’en serait inspiré après un hypothétique séjour en Ouzbékistan. C’est un sport très apparenté au judo, ainsi qu’au sambo (russe) qu’il a inspiré.
Contrairement au judo, le kurash n’autorise pas de combat au sol ni d’attaques des bras sur les jambes. La comptabilisation des points est proche de celle du judo. En France, en janvier 2007, a été créé un comité national français de lutte kurash ‘’CNFLK’’, à l’initiative de Bernard Cabos-Duhamel. Ce comité, qui travaille en relation avec la Fédération française de Lutte ‘’FFL’’, s’appuie sur l’UFOLEP ‘’Fédération affinitaire’’ pour son développement. C’est à Bayonne, dans le sud-ouest de la France, que l’on retrouve le premier club de kurash, l’association Borroka 64 ( ‘’Borroka’’ voulant dire ‘’lutte’’ en basque).
En RDC, le kurash a été introduit par Bonianga Mpeku alias Beaugus en 2006. A cette époque, le secrétaire général honoraire du ministère des sports et Loisirs M. Barthélémy Okito Oleka était président de la Fédération Nationale Congolaise de Judo ‘’Fénacoju’’. Et depuis, la RDC fait toujours sensation dans toutes les compétitions qu’elle prend part. parmi les grands noms de kurash congolais figurent les athlètes ci-après : Taba Di Nima, Mbaku ‘’Dieuleveut’’ et Bonianga Mpeku alias Beaugus.
ANTOINE BOLIA