Il y a de ces histoires quand on les écoute on est à la fois abasourdi et révolté. C’est le cas de le dire pour ce qui est de la participation des jeunes congolais U16 aux éliminatoires de l’Afrobasket U16 Rwanda 2025 pour la zone Afrique Centrale.


Cette compétition s’est jouée au Complexe Omnisports de Japoma, à Douala, au Cameroun. Les U16 de la RDC ont joué deux matchs alors qu’ils ont voyagé qu’à 6, ils ont battu la RCA 80-73 et ils sont tombés 70-90 face au Cameroun.Ce qui est intéressant, ils sont qualifiés pour la phase finale de l’Afrobasket U16 Rwanda 2025 prévu du 03 au 14 juillet 2025.
Il faut ici saluer le Bureau Exécutif Fédéral de la Fébaco qui a tout fait pour sauver l’honneur du pays et lui éviter le ridicule que devait subir la nation toute entière de la disqualification à l’Afrobasket Angola 2025 et le payement d’une amende de 30.000 $. Il s’est endetté pour faire déplacer l’équipe qui était du reste amputée faute des moyens.
Le gouvernement congolais qui n’a rien déboursé est appelé à intervenir pour la prise en charge de cette mission que viennent d’accomplir avec brio les jeunes gens,et ainsi permettre à la Fébaco de s’acquitter de ses obligations vis-à-vis de ses créanciers.
Coach Placide Omba décrit le calvaire et prouesses voque de ses poulains à Douala :
‘’D’abord je voudrai vous dire humblement que c’est un honneur pour moi que d’avoir été choisi pour faire partie de ce staff technique. C’est un honneur pour moi aussi d’entrainer ces jeunes joueurs. Pendant trois semaines j’ai vécu des moments incroyables avec ces jeunes qui avaient vraiment la hargne, et qui voulaient vraiment aller en découdre dans cette compétition.
J’ai vécu un très bon moment avec le staff médical et le staff qui accompagnait. C’est vraiment une très grande expérience autant pour moi que pour les joueurs car le niveau que nous avons trouvé là-bas c’était le haut niveau même pour les joueurs de cet âge. Nous avons joué contre deux équipes très compétitives. L’équipe centrafricaine qui avait un tir extérieur De Wouf qui pouvait aligner comme ça 5,6, 7 et 8 tirs à trois points. C’était compliqué. Il fallait à tout moment essayer de s’adapter défensivement. Et quand nous gagnions la RCA nous venons contre le Cameroun qui avait une équipe renforcée avec des joueurs venus de l’étranger. Notamment de la France mais là encore, c’est une équipe très complète avec le jeu intérieur, tirs extérieurs, les fixations, le jeu sans ballon c’était vraiment une équipe assez compétitive du Cameroun que nous avons affronté après la RCA. Mais de mon côté, j’avais des jeunes joueurs notamment le meneur Déo qui a fait un match extraordinaire et qui va finir le match avec un coup au niveau de l’os …et il a été fièvré tout le reste du match ajouté au stress de sa première compétition et le coup qu’il a eu. Ici, c’est le lieu pour moi de féliciter le Dr Kalenga qui nous a accompagné et qui a accompli des miracles pour mettre ces jeunes à point et jouer le match suivant. Le 2è match au lieu de 18h00 a été avancé à 13h00. Figurez-vous qu’à ce moment-là l’équipe de la RDC qui a atterri sur le terrain après des vols très longs et qui n’a pas eu le temps de se reposer. Voilà, la fatigue était énorme. Et le lendemain à 13h00 l’équipe devait être sur le terrain pour matcher le Cameroun. Cette équipe la veille, n’a pas joué et avait toute une journée de repos.
Donc, la fatigue ne nous a pas beaucoup aidés. Les jeunes ont tout fait et nous aussi on a tout fait côté coaching pour essayer de contrecarrer les assauts de l’équipe camerounaise. Mais honnêtement en tant que coach, il faut reconnaître qu’ils ont fait le boulot. Nous par le fait qu’on était diminué, le deuxième match on l’a joué à 5 joueurs. A 5 joueurs, difficile de suivre le rythme, il fallait reposer, il fallait de rotations avec Deo qui n’était pas au point. C’était compliqué. Nous prenons tout ça à notre compte. C’est aussi le lieu de faire appel aux autorités. C’est une équipe nationale elle est donc supposer être soutenue, appuyer par l’état via le ministère des sports. Ça fait mal de voir un grand pays comme le notre respecté partout. Au Cameroun on nous respecte on nous dit vous venez à 6 et vous nous tenez tête comme ça. Si vous étiez à 12 qu’est-ce que vous aurez fait à notre équipe ? Donc, on nous respecte à l’extérieur. Mais j’ai comme l’impression nous-même nous devons nous respecter’’.
Antoine Bolia





