Savoir honorer ceux ou celles qui ont porté haut l’étandard haut du pays, voilà la leçon qui nous provient du lointain pays des hommes intègres, le Burkina Faso.
En effet, les Etalons cyclistes dames du Burkina Faso, sacrées championnes de la 4è édition du Tour cycliste international féminin de Burundi et du Grand Prix de la ville de Bujumbura organisée du 10 au 16 novembre 2024, sont rentrées triomphalement à Ouagadougou, capitale de leur pays.Le Jeudi 21 novembre 2024, le chef de l’Etat, le capitaine Ibrahim Traoré, leur a accordé en fin de matinée, une audience au cours de laquelle il s’est dit satisfait de leur prestation.
Ici, le capitaine n’a pas tenu compte de la discipline mais a tenu compte de l’exploit qu’ont réalisé les ambassadrices de son pays. Ce qui n’a jamais été le cas pour leurs homologues de la RDC comme relevé dans les lignes qui suivent.
La RDC a brillé par son absence à la 4è édition du Tour Féminin international du Burundi
D’aucuns seraient étonnés d’apprendre la 1ère raison de l’absence des Léopards cyclistes Dames à la 4è édition du Tour cycliste féminin international du Burundi à savoir :
l’ordre de mission n’était pas signé par le ministre en charge du sport. Et ce n’est pas tout. Considéré comme discipline de prestige car vendant très bien l’image du pays, le cyclisme souffre ces 5 dernières années car la quasi majorité des sorties l’ont été à charge de la Fecocy. Et comme il fallait s’y attendre, la Fécocy est essoufflée. Et pendant ce temps, le gouvernement congolais ignore superbement le cyclisme.
Malheureusement, le cyclisme n’est pas le seul. D’autres disciplines sportives souffrent également de la discrimination. D’aucuns s’interrogent avec raison pour savoir si le ministre Didier Budimbu est dans la lignée des ministres qui s’illustrent dans la discrimination en privilégiant une catégorie de disciplines au détriment d’autres ?,Pourquoi l’exemple du Burkina Faso doit servir d’exemple ?
À force de forger on devient forgeron. Les Léopards cyclistes dames étaient sur une bonne dynamique, mais le pays ne les a pas soutenues. En voici les preuves : elles ont participé aux trois précédentes éditions du Tour cycliste international féminin du Burundi en 2021, 2022 et 2023 ponctuée avec des bons résultats aux 2 premières (NDLR elles avaient terminé respectivement 4è et 2è par équipe. En individuel, Okito Hélène termina 3è et 2è) et moins brillantes à la 3è édition faute des moyens.
Ce qui fait vraiment très mal et reste incompréhensible, les braves Léopards/cyclistes dames qui ont été sacrées vice-championnes à la 2è édition de ce Tour en 2022 n’ont jamais été reçues par une quelconque autorité du pays ne fut-ce que pour les encourager. Pire, elles n’ont toujours rien reçu comme prime de leur participation à ces 3 premières éditions du tour cycliste international féminin du Burundi.
Que vraiment l’exemple du chef de l’Etat burkinabé serve de leçon et que cette fois-ci ces braves filles aient leur prime. Pourquoi seulement donner de primes faramineuses aux footballeurs et pas les autres ? Ne défendent-ils pas tous le même drapeau ? Voilà autant de questions qui doivent interpeller les autorités congolaises.
Antoine Bolia