Le ton est monté du côté du FC Les Aigles du Congo. Dans un message musclé publié ce mercredi 22 octobre, le président du club kinois, Vidiye Tshimanga Tshipanda, a exprimé son inquiétude face à plusieurs « dérives » qui, selon lui, menacent à nouveau le bon déroulement du championnat national, la LINAFOOT.
Sous le mot d’ordre « TOBELELI » (nous avons crié), le dirigeant congolais alerte sur trois points majeurs qu’il qualifie de « bombes à retardement » pour le football national.
1️⃣ Un règlement publié à la dernière minute
Comme lors de la saison précédente, le règlement officiel de la nouvelle édition de la LINAFOOT n’a été communiqué aux clubs qu’à 24 heures du coup d’envoi de la première rencontre.
« La loi exige que le règlement soit rendu public 15 jours avant le début du championnat afin de permettre aux clubs de le maîtriser dans tous ses détails », a déploré M. Tshimanga, estimant qu’un délai aussi court fragilise la crédibilité de la compétition.
2️⃣ Le retour contesté du président Mwewu
Le président des Aigles du Congo pointe également du doigt la reconduction du président de la LINAFOOT, M. Mwewu, qu’il accuse d’être à l’origine de « multiples scandales, manipulations et irrégularités » au cours de la saison passée.
Parmi les griefs cités :
l’interruption du championnat,
les soupçons de manipulations de résultats,
l’instrumentalisation présumée des arbitres,
des retards dans la distribution des fonds issus du partenariat avec Illico Cash,
et plusieurs dossiers restés non résolus.
« Les mêmes causes produisant les mêmes effets, il ne faudra pas dire que nous n’avons pas prévenu », a-t-il averti.
3️⃣ L’absence d’élections à la LINAFOOT et à la FECOFA
Autre sujet de préoccupation : l’absence d’élections tant à la Ligue nationale de football qu’à la Fédération congolaise de football association (FECOFA).
Vidiye Tshimanga interpelle la CAF et la FIFA, qu’il estime désormais « responsables de ce qui adviendra du football congolais ».
« Même dans les périodes les plus difficiles, la RDC a pu organiser des élections politiques à tous les niveaux. Pourquoi pas dans le football ? », s’interroge-t-il, tout en rappelant que les clubs avaient unanimement demandé le renouvellement du comité dirigeant de la Ligue, même par nomination.
« Les risques sont dix fois plus grands »
Pour le président des Aigles du Congo, la situation est alarmante :
« La saison dernière, nous avions déjà tiré la sonnette d’alarme. Beaucoup ne nous avaient pas compris. Cette saison, les risques sont dix fois plus grands. »
Avec ce cri du cœur, Vidiye Tshimanga invite les instances sportives à tirer les leçons du passé afin d’éviter une nouvelle crise dans le football congolais.
Michael LURHUMA





