Le transfert du jeune milieu offensif Marzouk Diakana Dianzenza est en train de virer au véritable feuilleton juridique. À peine installé dans le onze de l’AS Vita Club, où il brille déjà par ses performances, le joueur se retrouve au centre d’une vive tension entre le TP Mazembe et V.Club, les deux mastodontes du football congolais.
Le début de la controverse
Tout a commencé après la signature officielle de Diakana à l’AS Vita Club. Quelques jours plus tard, le TP Mazembe a saisi les instances sportives nationales, affirmant que le joueur était déjà sous contrat avec les Corbeaux avant son engagement chez les Dauphins Noirs.
Selon les dirigeants de Mazembe, un accord de transfert avait été conclu avec le FC Kasangulu, le club formateur du joueur.
« Avant la signature à Vita, nous avons mené des négociations officielles, établi un contrat de transfert et versé 20.000 USD sur les 25.000 USD convenus, en plus de 5.000 USD au joueur lui-même », précise le club dans sa plainte.
Mazembe soutient que ces montants ont été remis au tuteur du joueur, Mbudi Mbala Junior, également fondateur du FC Kasangulu, en présence du témoin Vicky Bisuesue.
Les accusations de Mazembe
Les Corbeaux de Lubumbashi estiment que Vita Club a violé le Règlement du Statut et du Transfert des Joueurs (RSTJ), en procédant à l’enrôlement du joueur sans autorisation ni rupture formelle du contrat existant.
Dans leur dossier, ils réclament :
La reconnaissance de la validité de leur contrat avec Marzouk Diakana ;
L’annulation du contrat signé entre Vita Club et le joueur ;
Des sanctions disciplinaires à l’encontre du joueur et des dirigeants de V.Club ;
Des réparations pour atteinte à leur image et à l’équité sportive.
Un joueur déjà incontournable chez Vita Club
Au moment où la bataille administrative fait rage, Marzouk Diakana enchaîne les performances de haut niveau sous ses nouvelles couleurs. Auteur de prestations remarquées, il a déjà été élu homme du match à deux reprises en trois apparitions.
Son adaptation express renforce l’intérêt médiatique autour du dossier, plaçant Vita Club sous forte pression alors que le club kinois risque des sanctions si la plainte de Mazembe est jugée recevable.
La balle dans le camp de la FECOFA
Le dossier est désormais entre les mains de la FECOFA, appelée à trancher sur la légalité du transfert. Les supporters, eux, retiennent leur souffle, car la décision à venir pourrait créer un précédent majeur dans la gestion des transferts au sein du football congolais.
Une affaire à suivre de très près, tant les enjeux dépassent le simple cas d’un joueur : c’est toute la crédibilité du marché des transferts en RDC qui se joue dans cette confrontation entre deux géants du football national.
Michael LURHUMA





