Coup de tonnerre à Lubumbashi. Le joueur congolais Ngimbi Vumbi Merceil a officiellement mis fin à son aventure avec le Tout-Puissant Mazembe, invoquant une juste cause légale. La décision a été notifiée au club lushois par son avocat, Maître Tarek Alaimi, basé à Tunis, dans un courrier daté du 12 juin 2025.
Selon les informations contenues dans ce document, la rupture de contrat est motivée par un climat d’insécurité, de menaces et de harcèlement dont le joueur et sa famille seraient victimes depuis plusieurs semaines à Lubumbashi.
Des menaces inquiétantes
Dans sa correspondance, l’avocat de Ngimbi cite plusieurs propos hostiles et menaçants attribués à certains supporters et proches du club. Ces attaques se seraient intensifiées à la suite d’une déclaration jugée incendiaire du président des supporters, Mario Kawel, visant directement le joueur.
Des extraits de messages partagés sur les réseaux sociaux témoignent de la tension :
>« Que Merceil Ngimbi rentre chez lui au village. S’il ose venir s’entraîner, il va nous sentir. Nous ne voulons pas de Ngimbi à Mazembe, il doit partir. »
Ces menaces auraient, selon Maître Alaimi, créé une peur réelle pour la sécurité du joueur, l’empêchant de s’entraîner, de participer aux matchs et même de vivre sereinement avec sa famille.
Un silence prolongé du club
Le courrier de l’avocat souligne que depuis le 1er mai 2025, le club aurait ignoré la situation, sans publier de communiqué pour calmer les tensions, ni garantir la sécurité de son joueur. Malgré plusieurs promesses verbales, aucune mesure concrète n’aurait été prise pendant plus de quarante jours.
Appui sur les textes de la FIFA
Estimant que ses droits fondamentaux n’étaient plus respectés, Ngimbi a décidé de résilier unilatéralement son contrat, s’appuyant sur l’article 15 de son contrat de travail et les règlements de la FIFA relatifs à la protection des joueurs, à la dignité humaine et à la sécurité sur le lieu de travail.
« Le joueur se sent dans l’insécurité, le président des supporters le menace, Mazembe doit résilier son contrat », cite l’avocat dans le document.
Vers un dossier devant la FIFA ?
Le dossier pourrait désormais être porté devant les instances compétentes, notamment la FIFA, en cas de contestation du club. Pour l’heure, aucune réaction officielle du TP Mazembe n’a été publiée.
Une affaire qui pourrait bien secouer la tanière des Corbeaux, déjà fragilisée par plusieurs départs et tensions internes ces derniers mois.
Michael LURHUMA





